Aujourd'hui encore, je vais devoir attenter à la vie de quelqu'un : Irina m'a donné sa classe, sa photo, son nom et son prénom car elle veut que j'aille le tuer au sein même de l'établissement où il étudie.

Je n'ai pas envie de le faire. Je n'aime pas tuer. Mais si je ne le fais pas, ma mère me jugera inutile et qui sait ce qui m'arrivera... Je n'ai pas le choix, je ne l'ai jamais eu et ne l'aurai jamais. Je ne vois pas pourquoi je devrais en rêver, je n'aime pas m'agiter, encore moins pour des choses irréalisables. De plus, les rêves sont faits pour ceux qui les méritent. Or, je ne pense pas qu'une criminelle comme moi soit digne d'en avoir.

Je lève les yeux au ciel, toujours la même chose : je pars sans un encouragement ni un "au revoir". Irina sait très bien que je n'aime pas commettre des assassinats et pourtant, elle me force à en faire. Si elle avait ne serait-ce qu'un peu de sympathie envers moi, elle pourrait au moins essayer de me récompenser de mon travail ou tout simplement me motiver à le faire, quitte à me faire basculer dans un monde de pure folie. Au moins, comme ça, je ne ressentirais plus rien de négatif en tuant.

De plus, pour pouvoir m'infiltrer dans le lycée de ma cible, j'ai été obligée de revêtir l'uniforme approprié. Je m'en plains car je n'aime pas ce type de vêtements, la jupe est courte et ça risque de ne pas être pratique pour se battre. Et ce n'est pas tout ! Si quelqu'un remarque que je suis une nouvelle tête, je suis grillée ! Je peux toujours trouver une bonne excuse, mais une inconnue qui arrive et n'est là qu'un seul jour, pile celui d'un meurtre, c'est quand même assez suspect ! Mais quelle idée lui a traversée la tête quand elle m'a ordonné d'aller commettre un meurtre en pleine journée dans un lieu publique ?!

Dire qu'on me traite de folle... J'aurais tendance à dire "telle mère telle fille", mais je n'ai en aucun cas envie de ressembler à cette femme ! Pour tout dire, elle me fait peur. Elle m'oblige à rester enfermée, le peu d'éducation que j'ai, c'est grâce à des livres qu'elle m'a donné afin que je puisse étudier à la maison. Aux yeux de l'Etat, je n'existe pas, Le nom d'Ael Colder n'a été inscrit sur aucun papier, si je venais à mourir et qu'on abandonnait mon corps, personne ne me reconnaîtrait. En fait, si je venais à disparaître, personne ne me regretterait. Je le sais et, même si ma mort pourrait être une délivrance, je ne veux en aucun cas quitter ce monde, je n'ai pas le droit de le faire, je ne suis rien d'autre qu'une arme et les armes n'ont pas le droit de prendre des décisions, elles doivent se contenter d'obéir aux ordres qu'on leur donne.

Une brise légère se met à souffler. Cela tombe bien, ce beau temps me déprime. Voir un ciel bleu et de grands rayons de soleil me rappelle à quel point la vie est belle pour certains et aussi que je vais bientôt rentrer chez moi pour rester enfermée jusqu'à-ce qu'on me demande à commettre un nouvel assassinat. C'est un cycle bien funèbre que je vis là, et je préfère avoir un ciel gris pour m'exécuter lui. Le mauvais temps m'aide à ne pas regretter mes actes, j'ai l'impression qu'il me punit et je le mérite amplement. Je ne suis qu'un objet qui fait de mauvaises choses dans les mains d'une mauvaise personne, je trouve normal qu'on me punisse. Et encore, mon châtiment mérite d'être encore plus dur.

Mes pas s'alourdissent. J'en ai marre de marcher. Surtout avec ce sac qui me pèse sur les épaules. Comment les élèves font-ils pour supporter ça ? Au moins, je ne suis pas seule, il y a Stone qui dort tranquillement dans ce fameux fardeau appelé "sac" ou bien "cartable". De toute façon, je suis bientôt arrivée, je suppose que je vais pouvoir vite le poser.

Tiens, le ciel s'assombrit. Peut-être qu'il sait ce qui arrivera et qu'il est en colère. Je suis désolée, mais je ne peux rien y faire. Mais si vous voulez me tuer, monsieur le ciel, n'hésitez pas ! Mon existence ne doit servir qu'à satisfaire ceux qui contribuent à me faire vivre ! J'ai une dette envers eux ! Et si je peux vivre, c'est un peu grâce à vous, non ? Alors si vous êtes en colère, n'hésitez pas ! Tuez-moi ! Mais faites vite, si j'arrive au lycée, je serai hors de danger !


Voilà que je suis au lycée et il ne m'est toujours rien arrivé ! Que dois-je penser ? Devrais-je être heureuse d'être en vie ou regretter de devoir tuer ce pauvre garçon ? Mais que dis-je ? Pourquoi penser ? Je ne suis pas née pour penser ! Je suis un outil ! Oui, un outil ne pense pas, il s'exécute.

Trêve de blabla... Ma cible s'appelle Peter. Il est dans la classe la plus haute du lycée, est brun aux yeux bleus et plutôt grand. Il devrait être en salle 35, à présent. Je pense que je vais l'attendre à la sortie de son cours de... De quelle matière déjà ? De musique, non ?

Il y a un jardin dans l'établissement, peut-être puis-je y déposer mon sac. Oui, c'est une bonne idée. Là, dans l'ombre d'un chêne... Parfait ! Oh ! Mais il serait bête que j'oublie mon arme ! Irina m'a donné un si beau couteau, il serait dommage que je ne l'utilise pas ! Eh oui, à défaut de ne pas pouvoir emmener mon épée ( qui est dure à transporter ), ma charmante mère m'a donné un couteau ! Il est aiguisé, je suppose qu'il va y avoir beaucoup de sang... Beurk ! Je frissonne rien qu'à l'idée de voir ce liquide rouge... Il n'y a rien de plus répugnant ! Pourquoi ne me donne-t-elle jamais d'armes plus "propres" ? De toute façon, ça ne me regarde pas. Mon but est juste de tuer, pas de me poser des questions.

Je tourne les talons et par en direction des escaliers. Ils sont hauts, je n'ai pas très envie de me fatiguer à les monter... De toute façon, personne ne me demande mon avis.

Une fois devant la salle, je colle mon oreille à la porte. On distingue un vague air de Vivaldi, je dirais que c'est l'Hiver. Oui, c'est bien ça. Parmi le peu d'oeuvre que j'ai eu l'occasion d'écouter, il y a du Vivaldi. En effet, Irina n'aime que la musique Baroque et Classique, le reste elle ne peut pas supporter. Elle m'a même déjà ordonné d'exécuter un homme sous prétexte qu'il écoutait du rock trop fort ! Je ne vous raconte pas la tête que j'ai fait quand il m'a demandé la raison de son châtiment !

Bref... Je regarde ma montre : elle affiche onze heures moins le quart. Encore un quart d'heure avant la fin du cours.

Je m'assoie par terre, autant attendre confortablement... C'est drôle, cette situation me rappelle les punitions d'Irina. Vous savez, quand elle m'enferme dans la cave ! C'est un peu pareil... Je reste là, le regard vide, à attendre que la porte s'ouvre, parfois, il m'arrive même de m'endormir... Ah, si, j'ai trouvé une différence ! Ici, il y a de la lumière et pas dans la cave. Tiens, en voilà une deuxième ! Ici, je suis libre de m'en aller ! Enfin... M'en aller est un terme un peu mal choisi... Ce que je veux dire, c'est que je ne suis pas obligée d'attendre ma victime ici, je peux très bien patienter autre part, du moment que je la tue.

Je soupire en regardant la fenêtre. Moi qui pensait qu'il allait faire gris... Le soleil est revenu ! Vraiment, ça ne me motive pas à accomplir ma mission... Dire qu'en ce moment même, il y a des enfants qui jouent gaiment dehors... Je n'ai jamais connu ça. La gaieté, on m'a vaguement expliqué ce que c'est mais je n'ai jamais eu l'occasion de la ressentir. Et jouer dehors... Encore moins ! J'ai l'impression d'avoir passé mon enfance dans cette horrible cave ! Tous les jours, c'était la même chose : je me réveillais dans cette salle sans lumière en me demandant ce que j'avais fait pour être punie de la sorte. Puis je me mettais à pleurer, puis Irina arrivait, puis elle me demander de tuer un pauvre animal, puis je refusais, puis elle m'enfermait à nouveau... Je me demande ce que ça fait d'être heureux. J'ai remarqué que les gens heureux avait comme une lueur dans les yeux. Oui, quand ils parlent, on dirait que leurs regards pétillent... Et....


Je me relève en toute hâte.

Quoi ?! Ca a déjà sonné ?! Mince ! Les élèves vont sortir, il faut que je me cache ! Mais où ?! Ce couloir est vide, il n'y a aucun endroit où...

Mon regard se dirige vers une fenêtre ouverte. C'est risqué mais il faut tenter le coup ! Si je suis grillée, Irina me livrera à la police sans hésiter ! Eh oui, si elle ne peut rien faire pour m'indemniser, je suis sûre qu'elle me livrera à la police !

Je me dirige en toute hâte vers la fenêtre et saute par-dessus son rebord. Par chance, il y a une sorte de toit en dessous. Et, comble du bonheur, ici je ne suis pas exposée à la vue des autres, personne ne peut me voir ! Malheureusement, il y a un inconvénient à ma position. Eh oui, si personne ne peut me voir, je ne peux voir personne non plus. Et, pour le coup, c'est embêtant. Eh oui, comment vais-je faire pour repérer ma cible à présent ?

Au moins, c'est un solitaire. D'après Irina il est facilement repérable et circule toujours seul. Ca me facilitera la tâche...

Hm... Le bruit s'éteint petit à petit. Je jette un oeil furtif de l'autre côté de ma cachette. Il n'y a plus personne. Plus personne à part ma cible ! On peut dire que je suis chanceuse !

Bon... Il est temps de passer à l'action. Je saute par dessus par le rebord de la fenêtre, attrape Peter par derrière et lui tranche la gorge avant de reculer rapidement ( je ne voudrais pas tâcher mes vêtements ). Il n'a le temps de rien dire et n’émet aucun son, à part un petit cri étouffé. J'en suis plutôt contente d'ailleurs, je déteste voir cette expression d'horreur sur le visage de mes victimes, les entendre hurler, les voir se débattre... Dire que ça pourrait très bien m'arriver aussi...

Je pars en courant sans regarder le cadavre de peur de voir le sang de sa plaie. Eurk ! Je déteste le sang ! Ce liquide rouge et chaud... Ca me donne envie de vomir ! Et le pire, c'est que j'ai tendance à paniquer quand j'en vois. Sauf que quand je panique, j'entre dans d'insupportables crises de folie.

Au bout d'un moment, je m'arrête. Mince ! J'ai oublié mon couteau là-bas ! Que faire ? Je ne veux pas y retourner ! Je risque d'être encore plus suspecte si on m'y voit ! Et puis... Et puis...

Je sursaute et me retourne : quelqu'un m'a tapé sur l'épaule. C'est amical je pense, mais je n'ai pas l'habitude avec les gestes de ce genre. De plus, pourquoi quelqu'un voudrait-il me parler ?

L'inconnu(e) me tape sur l'épaule. Par réflexe, je me retourne précipitemment. Qu'elle attitude dois-je adopter ? Faire semblant d'être paniquée en disant que j'ai découvert un cadavre ? Faire comme si de rien était ? Ou bien la tuer aussi ?

Toutes ces questions se bousculent dans ma tête, je n'aime pas ça ! C'est ça qu'on appelle avoir le choix ? Par pitié ! Que quelqu'un me dise ce que je dois faire ! Je risque de faire une mauvaise chose ! Je ne sais pas choisir ! Je ne sais pas réagir ! Je ne sais qu'obéir ! On ne demande pas à un outil de réagir ! Que faut-il que je fasse ?!

"On se connaît?"

A l'entente de ces mots, je suis comme tirée de mes pensées.

C'est une fille qui me parle, elle a une belle voix. Une voix douce, ça doit être la première fois que quelqu'un est doux avec moi. Peut-être faudrait-il que je sois sincère dans ma réponse ? Non ! Si je suis sincère, je vais finir par avouer mon crime ! Il faut que je mente ! Mais je ne veux pas lui mentir !

Et si j'étais sincère en cachant des parties la vérité ?... Ca pourrait marcher, non ?...

Oui, ça me semble être un bon choix. Mon interlocutrice a l'air gentille, je n'ai pas envie de lui mentir, encore moins de lui faire du mal.

Je la regarde un peu plus en détail. Elle a deux longues tresses, est assez grande, et possède deux grands yeux qui brillent comme des rubis au milieu de son visage. Elle semble un peu endormie et pensive. C'est clair, elle est inoffensive, je n'ai pas à me méfier.

Je suis sur le point de lui répondre quand elle ouvre la bouche et laisse échapper quelques mots qui, en s'assemblant, forment une question des plus banales.

"Je m'appelle Alicia, et toi?"

Je ne peux m'empêcher de bloquer sur le "et toi". Ce qui me perturbe c'est qu'elle me tutoie !

Qu'est-ce que je dois lui répondre ? Dois-je la tutoyer aussi ? Ce n'est pas que je n'ai pas l'habitude qu'on me tutoie, mais c'est juste que d'habitude quand les gens sont familiers avec moi c'est quand je m'apprête à les tuer et que, pris de panique, ils ne savent plus comment me parler. Et dans ces cas-là, je les vouvoie !

Le problème c'est que là, c'est différent ! Je parle à une personne amicale qui a sûrement fait exprès de me tutoyer.

D'un côté, il me semble que les gens de mon âge se tutoient, je dois peut-être le faire aussi...

Toute tremblante, je me décide lui répondre.

"Je... Je m'appelle Ael...

Je détourne le regard et m'attrape le bras nerveusement.


Maintenant que je lui ai répondu, que dois-je faire ? Entamer la conversation ou partir ? Je ne sais pas parler aux gens ! Ils me font peur... Surtout les adultes...

Quand ils me regardent, j'ai l'impression qu'ils analysent chacuns de mes gestes, chacunes de mes expressions, chacunes de mes paroles afin de me juger et de me faire du mal sous prétexte que j'ai cligné de l'oeil gauche une fois de trop ou une fois de moins.

A vrai dire, je me demande si il existe une ou plusieurs personnes à qui je pourrais parler librement sans me préoccuper de rien, avec qui je pourrais rire sans me forcer, avec qui je pourrais pleurer quand Irina est méchante avec moi. Mais il faut que j'arrête de me faire des illusions, des gens comme ça, ça n'existe pas, hein ? Haha !

Un court silence s'installe. Je ne sais toujours pas ce que je dois faire. Je voulais être honnête et parler sincérement mais j'hésite. En fait, qu'est-ce que ça veut dire "être sincère" ? Je n'ai aucun exemple de personne sincère dans la tête. J'ai l'impression que tout le monde est hypocrite avec moi.

Tiens ! Ce ne serait pas de la sincérité que les paroles de mes victimes au moment où je les tue ? Oui, quand ils disent qu'ils regrettent tout, qu'ils sont tristes... Non... Ils ne regrettent pas tout, ils ont juste peur de mourir. Je suis sûre que si je les laissais en vie ils se dépêcheraient de reprendre leurs vies normales et oublieraient tout ça vite fait bien fait !

Non, personne n'est sincère, je ne vois pas pourquoi je me devrais de l'être aussi...

Je continue de regarder ailleurs. En fait, je regarde par la fenêtre. Le ciel est d'un magnifique bleu azur et le soleil brille fort.

Tiens mais ça me rappelle... J'ai laissé mon sac en bas... Et il y a Stone dedans... Et si quelqu'un le trouvait... Noooon !!!

Je regarde Alicia, gênée, et m'incline en signe d'excuse.

"Je suis désolée, j'ai oublié quelque chose en bas, je dois y aller !"

A peine ai-je fini ma phrase que je pars en courant, en direction des escaliers et les descend quatre à quatre. Mais... On dirait qu'elle me suit...

Alicia me regarde d'un air triste, mais pourquoi ? Est-ce que c'est moi qui l'attriste ? Mais en quoi ? Je ne comprends pas, elle est triste parce-que je le suis ? Comment ça se fait ? C'est moi qui ai des problèmes, pas elle, elle n'a aucune raison d'être chagrinée pour ça ! En plus j'ai l'habitude, la solitude, ça me connaît. Vraiment, je ne comprends pas ces gens... Ils ne souffrent pas, ont des vies qui font pâlir d'envie certaines personnes et trouvent le moyen de souffrir...

"Heu... Ça va ?"

Elle me demande si je vais bien ?... Qu'est-ce que je dois lui répondre ?... "Oui", évidemment... Elle ne peut rien faire pour moi, je ne suis qu'une poupée enfermée dans une boîte qu'elle ne peut quitter... Mais cette boîte c'est mon monde, il ne changera jamais tout comme je ne changerai jamais... Je resterai ce pantin, ce jouet, toute ma vie. Le pire c'est que je verrai ces gens grandir, être heureux, mais moi je stagnerai. Certaines de mes victimes m'ont déjà dit qu'on ne sait pas ce que le futur nous réserve, mais c'était juste pour ne pas mourir. Ils se croyaient malins mais ils ont oubliés quelque chose... Je ne suis rien d'autre qu'un outil, un simple outil, je fais ce qu'on me demande faire, rien de plus, rien de moins. Et si je ne le fais pas, je meurs. Les outils ne peuvent pas changer, ils ne peuvent que se casser, être en mauvais état...

Je regarde mon interlocutrice, le regard vide.

"Oui... "

Maintenant que je lui ai répondu, je peux y aller, non ? Ca ne m'arrange pas d'avoir quelqu'un qui me colle au train... Ce n'est pas méchant mais je préfère qu'on m'oublie aussi vite qu'on me voit. Je ne suis pas faite pour être aimée ou pour avoir des amis. De toute façon je pense que si j'en avais Irina me demanderait de les tuer un par un... Après tout ils risquent de m'encourager à me rebeller ou à fuir... A essayer d'avoir une vie qui me plaît... Je suis vouée à une existence terne et sans joie. Comme pas mal de personne à Amissia... Eh oui... Certains criminels souffrent énormément et tuent pour des raisons qui leur brise le coeur. Il n'y a pas que des fous assoiffés de sang après tout...

Je tourne les talons et continue de descendre les escaliers en courant. Je ne regarde pas où je vais, tout droit c'est le seul chemin à prendre de toute façon. J'espère que...

Aie ! Je me suis cognée contre quelque chose et suis tombée ! Tiens... Mais c'était contre quelqu'un en fait... Une blonde, sûrement une autre élève... Elle se relève, visiblement assez en colère quand je remarque qu'elle n'est pas seule. En effet elle a mon sac et Stone dans les bras... Enfin, elle les avait car elle les a fait tomber en tomber.

Sans réfléchir, je me précipite vers Stone. Ouf ! Il n'a rien ! Quelle chance ! Je ne veux plus le laisser, comme ça ! Je serai trop triste de le perdre ! Il a beau être méchant avec moi par moments, je l'aime bien. Nous avons grandi ensemble et c'est la seule personne à qui je peux parler librement. Même s'il me crie dessus ou même si il me frappe, il ne le fait pas fort et reste avec moi. Quand Irina m'enferme dans la cave, il m'accompagne. Donc déjà que je me sens seule, si même lui disparaissait, je ne sais pas comment mon histoire finirait... Encore plus mal qu'elle ne le devrait, je pense...

La fille que j'ai fait tomber s'est relevée et se tient debout devant moi qui suis toujours à terre. Elle semble vraiment énervée...

Je détourne le regard.

"Ex... Excusez-moi..."

June Shelley :


Quelle journée d'un ennuyeuse ! Les cours sont plus que soporifiques! ET JE ME SUIS ENCORE FAITE BOUSCULER PAR UNE NOUVELLE ! AAAAH J'EN AI PLUS QUE MARRE ! Cette journée a été insupportable, une autre nouvelle, une rouquine insupportable, m'a bousculée et a fait tombé mon sac à main par terre, résultat; mon nouveau verni à ongle s'est brisé et l'a entièrement sali ... MON SAC A MAIN ! J'avais bien dit que si jamais quelqu'un me bousculait encore j'allais le tuer... Et là je me retiens... Encore une marginale, nouvelle et pommée ... Cheveux roses ... Mais pourquoi, pourquoi faut-il que j'ai si peu de chance ?!



... Et j'ai cassé mon ongle. Je vais la tuer...

"Ex... Excusez-moi..."

Je la regarde du haut de mes deux marches de plus qu'elle, pourquoi ... pourquoi ... Je rêve vraiment de lui crêper ses jolis cheveux roses ! J'enlève le peu de poussière de ma jupe...

"Tu peux oui! Faut faire plus attention quand on marche dans des escaliers! Les nouveaux, je vous jure!"

Je lâche son sac et sa peluche avant de les piétiner. J'aurais pas dû le faire... Je la regarde dans les yeux et derrière elle je vois... Non... Non... Non... J'ai la poisse. La méga poisse.
La déléguée, Mademoiselle Je-m'occupe-de-ce-qui-me-regarde-pas, Evans. Alicia Evans. Je suis avec elle depuis la maternelle, et je n'ai jamais cessé de trouver cette fille pire qu'agaçante. Déléguée, préposée à l'infirmerie, présidente des clubs et de l'association sportive... Cette fille fait tout... Toujours à arrêter quelqu'un qui court dans les couloirs, quelqu'un qui parle trop fort... Quelqu'un... Qui intimide les nouveaux ? Et malgré tous ça, les gens restent sympas avec elle. Toujours. Elle fait bien partie des gens présents sur ma liste à surveiller. Je descends vers elle et la regarde dans les yeux.

"Salut Evans. Tu comptes me coller? "

Je devrais arrêter de faire ma maline.

Elle m'a répondu un petit oui, d'un regard vide et absent. Sur le coup je me suis vraiment sentie mal... Pourquoi elle devrait mentir sur son état ? En même temps je ne peux pas trop l'aider plus que ça, et j'ai bien l'impression que si je lui redemande comment elle va, elle n'en sera que plus triste encore... Alors je me suis juste contentée de sourire. Ael se dirige vers l'escalier et commence à monter les marches quand elle se cogne contre...


.... June .w. ... C'est bien la dernière personne que j'aimerais voir ici... Pourquoi, sur cent cinquante collégiens, MA nouvelle doit tomber sur elle ... June Shelley est une gamine superficielle et écervelée ... OUI BON OK ELLE EST PAS DÉBILE ! Mais ça me plaît de penser qu'elle l'est. La blondasse s'écrase à même le sol, et j'avoue avoir laissé paraître un petit rictus... Satisfaction personnelle on va dire C:

Son sac a main déjà tâché par la nouvelle 5 ème s'est retrouvé par terre, et elle s'est vite empressée de le ramasser et de se relever, de peur de paraître plus petite que la sosie de la copine de Scott Pilgrimm. Elle tenait d'ailleurs le sac et la peluche de cette dernière. Avec ses deux marches de plus, elle pourrait encore plus la mépriser et la regarder de haut comme elle sait si bien le faire ...

" Excuse moi...
- Tu peux oui! Faut faire plus attention quand on marche dans les escaliers! Les nouveaux je vous jure!"

Sur ces mots, elle piétine la peluche et le sac d'Ael... Elle relève la tête et m'aperçois derrière, l'air gênée et surprise. Elle s'approche pendant que ses chaussures claquent sur le sol un bruit insupportables...

" Salut Evans. Tu comptes me coller?
- C'est Alicia, pas Evans. Et non, même si j'en meurs d'envie. Mais je peux trouver n'importe quel prétexte si tu déguerpis pas en vitesse. "

Je déteste quand elle gagne... Elle continue donc son chemin avant de me sourire. Je le connais ce sourire. Merci de m'avoir trahi satisfaction personnelle ! Elle est déjà partie loin quand je réalise enfin que je devrais demander à Ael où elle compte se rendre..

" Ça va ? Elle t'a pas trop fait peur ?"

Elle l'a limite agressée imbécile .w. QUESTION DÉBILE DE ALICIA NUMÉRO UNE !

"Tu veux aller où, ce sera peut être plus rapide si tu me dis ce que t'as a faire ! "

Je doute fortement que cette fille soit vraiment une nouvelle ..

L'inconnue me regarde du haut de deux petites marches. Elle semble vraiment en colère... Ca craint... Vu la tête qu'elle fait, ça m'étonnerait que mes excuses lui suffisent... D'après ce que j'ai compris, ce genre de personne essaye souvent d'humilier ceux qu'elles estiment méritants. Or, je viens de la faire tomber par terre, je sens que je vais m'en prendre plein la figure... La voilà qui lisse sa jupe...

"Tu peux oui! Faut faire plus attention quand on marche dans des escaliers! Les nouveaux, je vous jure !"

Elle lâche mon sac et Stone avant de les piétiner... J'y crois pas... Elle m'a déjà enfoncée, maintenant elle piétine Stone ! Elle OSE le piétiner ?! Mais pour qui elle se prend ?! Il a rien fait ! Elle sait au moins qu'il m'appartient ? Que si je le voulais, je pourrais lui trancher la gorge en deux deux ? Non, elle ne le sait pas... Elle ne le sait pas... On apprend tous les jours, non ? Et si je faisais un meurtre de plus, aujourd'hui ? Irina ne risque pas de me dire grand chose... Roh, et puis un jour de plus ou de moins dans la cave... Il faut punir cette fille... Mais pas maintenant, Alicia est là... Dès que je serai avec cette gamine seule à seule, j'en profiterai pour la tuer... Même si c'est dans un an, je m'en fiche. Je me n'oublie pas ce genre de choses... Et cette adolescente vient de signer son arrêt de mort...

"Salut Evans. Tu comptes me coller?"

........La coller ?..... Avec de la colle ? Hm... Bizarre cette question... Bah ! Espérons que non, déjà qu'elle va mourir dans pas longtemps, si en plus elle se prend de la glue en pleine poire... Au moins qu'elle ne souffre pas trop dans ses dernières heures...

"C'est Alicia, pas Evans. Et non, même si j'en meurs d'envie. Mais je peux trouver n'importe quel prétexte si tu déguerpis pas en vitesse."

Je vois... Si j'ai bien compris, cette Alicia détient un certain pouvoir sur les autres élèves... Il faudra donc que je fasse attention avec elle. Elle doit être en relation avec l'administration. Admettons que je fasse un faux pas qui trahisse mon crime... Elle serait l'une des plus aptes à me dénoncer. Il faut vraiment que je reste sur mes gardes...

"Ça va ? Elle t'a pas trop fait peur ?"

Je ramasse Stone et le mets dans mon sac. Je lève la tête, la brute est visiblement partie. Je n'ai pas vu quelle direction elle a prise, j'espère qu'elle ne découvrira pas le cadavre... En parlant de ça, on a toujours pas entendu de cri, ça veut dire qu'il n'est toujours pas découvert, non ? Avec un peu de chance, je serai déjà loin quand ce sera le cas.

Je reste là quelque secondes à regarder le vide puis, me rappelant qu'on vient de me poser une question, me dresse sur mes deux jambes.

"En quoi aurait-ell dû me faire peur ? J'ai vu bien plus effrayant que ça."

Si cette gamine était censée me faire peur, c'est raté. Ca se voit qu'elle n'a jamais vu Irina en colère, elle. Je suis ce que certains appellent une tueuse à gages, si je commence à avoir la chair de poule à cause d'une simple adolescente, je suis mal partie. ...Je sais que je ne suis pas non plus le meilleur des exemples de courage, mais il ne faut pas abuser non plus.

Je soupire... Bref...

"Tu veux aller où, ce sera peut être plus rapide si tu me dis ce que t'as a faire !"

......Mince..... C'est vrai ça.... Où est-ce que je dois aller maintenant ? Idéalement, je devrais rentrer. Mais ça risque d'être suspect, maintenant que je suis vue. Dans quelques heures on découvrira mon meurtre, si je pars, on se doutera que c'est moi... Mais je ne supporterai pas de voir tout cet attroupement devant ma victime... Je ne supporterai pas de revoir son visage ou sa plaie... Brr... J'en frisssonne rien que d'y penser !

Une cloche sonne. Il doit être onze heures et demi, ou bien midi. J'ai peut-être un peu d'argent sur moi... Voyons voir... Une poignée de pièces... Bien assez pour un sandwich... Hm... Je pense que ça devrait marcher ! En revanche, je pense que je vais passer pour une grosse morfale...

"Euh... C'est l'heure de manger, non ? Tu ne connaitrais pas un endroit où je pourrais m'acheter un sandwich ou quelque chose du genre ? Je me débrouillerai pour trouver un endroit où le manger..."

Voilà ! Elle va m'accompagner à la cafétéria ( je pense qu'il y en a une ), je vais m'y acheter un truc au pif et aller me poser. Là, elle va repartir et je me retrouverai seule. Alors je pourrai m'éclipser discrètement et plus personne ne me verra l'heure suivante ! Pouf, envolée ! Pas une trace, rien. Un peu comme si j'étais un revenant, quoi...

La nouvelle a l'air plutôt en colère, voire même hors d'elle-même. Mais heureusement qu'elle le cache, je ne tiens pas à devoir la coller pour non-contrôle de soi ... Quoi ? Comment ça je prend trop mon travail à coeur ?! Je ne vois pas... Enfin je veux dire que la justice est un travail qu'il faut appliquer de manière ... JUSTE ! VOILA ! Hein? COMMENT ÇA J'INVENTE DES PUNITIONS ?!

"Ça va ? Elle t'a pas trop fait peur ?

-En quoi aurait-elle dû me faire peur ? J'ai vu bien plus effrayant que ça."

Plus effrayant que June ? Jayke ? Mme. Williams ? Bon allez, j'avoue que June n'est pas si terrifiante que ça comparer à certaines brutes... Mais waouh quel sérieux ! Je n'aurai jamais cru un jour devoir être confrontée à... à ... Un manque d'humour de la sorte ... Elle se baisse et ramasse sa peluche et son sac.

"Tu veux aller où, ce sera peut être plus rapide si tu me dis ce que t'as à faire !

- Euh... C'est l'heure de manger, non ? Tu ne connaitrais pas un endroit où je pourrais m'acheter un sandwich ou quelque chose du genre ? Je me débrouillerai pour trouver un endroit où le manger..."

... Il est onze heure et demi ... Pourquoi elle veut manger à onze heure et demi... Elle est espagnole ? Mais bon, si elle tient vraiment à manger à cette heure là, ce qui me paraît réellement étrange et bah... Je ... L'amène ... à la cafeteria... Mais je suis même pas sûre qu'à cette heure là elle soit ouverte ! Et encore moins que les sandwichs sont prêts ... Je peux toujours lui passer un peu de mon déjeuner, mais j'avoue que je n'approuve pas à cent pour cent cette idée... Mes pauvres sandwichs... Vous réduire au nombre de deux pains de mie à la place de quatre me fend le coeur ...

" Et bien il y a la caféteria, mais il faut faire vite, toute la classe de première arrive au réfectoire vers midi, et je ne tiens pas à retrouver la classe supérieure ... "


Je lui fais signe de me suivre et me dirige vers le couloir de gauche.

Je ne sais pas pourquoi, je trouve le regard d'Alicia étrange... Un peu comme si elle était intimidée ou gênée... Peut-être que je ne me comporte pas bien... J'ai cru remarquer que les gens de mon âge sont plus "décontract'", normalement. Peut-être que leur vie est trop bien pour qu'ils puissent être comme moi. Ou sinon... Ah, suis-je bête. Il y a une grande différence entre eux et moi. Eux sont humains, pas moi. On a beau me décrire comme une fille plus ou moins normale, mon existence se rapproche plus de l'arme que de l'adolescente !

J'aimerais bien être comme eux... Avec un peu de chance, j'arriverai, moi aussi, à rire pour rien et à sourire comme une imbécile... Tiens, ce serait cool d'être une imbécile... Je pourrais vivre sans mesurer mon malheur ou ma tristesse...

"Et bien il y a la caféteria, mais il faut faire vite, toute la classe de première arrive au réfectoire vers midi, et je ne tiens pas à retrouver la classe supérieure ..."

Elle me fait signe de la suivre et m'emmène vers un couloir, à gauche.

C'est drôle... Je me demande si elle réfléchit en faisant ça... On dirait qu'elle connaît tous les couloirs par coeur, comme si elle vivait ici. Et si c'était comme ça pour tous les gens du lycée ? A force de passer du temps ici, ils doivent être incollable sur les lieux ! Hm... C'est plutôt bon à savoir... Admettons qu'un jour, je doive me retrouver ici, je saurai que les élèves seront aptes à m'aider... Et sûrement les professeurs, aussi ! Franchement, je les envie ! Ils se plaignent, mais n'aimeraient pas être à ma place...

Tiens... C'est moi, ou... Non... Ce n'est pas possible... Mais... Si... C'est de là, que je viens ! Ce qui veut dire que le cadavre y est toujours... D'ailleurs, ça se sent un peu... Ca pue le sang... Non ! Non ! Non ! Je ne veux pas le voir ! J-Je veux pas ! Rien que de m'imaginer ses plaies... AAaaaaahhh ! C'est horrible !

Légèrement paniquée, j'ouvre enfin la bouche.

"D-Dis... T-Tu sens cette odeur ?..."

Par pitié ! Dites-moi que je me trompe ! Dites-moi que le corps était à droite et non à gauche ! Dites-moi que...

"KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH"

...Non... Ca ne se peut pas... Ils l'auraient trouvé si vite ?...Mais... Mais... J-J'ai dit que... Que... Je ne veux pas le voir... Rien que d'y penser, j'en pleure déjà... Non... Pourquoi est-ce que tuer ne me fait rien ? Pourquoi est-ce que d'habitude, je suis si impassible ? Pourquoi est-ce qu'il n'y a que le fait de voir du sang, de contempler des cadavres, qui me fait peur ? Pourquoi est-ce que je mène une telle vie ?...

Je me rapproche un peu d'Alicia, effrayée. Je ne pense pas pleurer énormément, il se peut tout simplement que j'ai les larmes aux yeux, auquel cas ça ne se verra pas forcément... C'est ça que ça fait, d'être terrifié ?...

"C-C'était quoi ?!"

Suis-je une menteuse ? Suis-je une hypocrite ? Je me cache derrière les autres, mais si je n'étais pas là, rien de tout cela ne serait arrivé. Au final, je suis une lâche... Une lâche qui ne veut pas assumer ses actes... Je n'aime pas cette vie, et pourtant je ne fais rien pour prendre un autre chemin. J'ai peur d'Irina, alors je continue à avancer sur cette voie. Mais d'un autre côté, j'ai peur de ce qui arrivera si je continue à lui obéir... Je ne peux ni dire que je m'améliore, ni dire que je régresse, je stagne. Quelle existence décevante... Et quelle personne risible je suis... On me croit courageuse, mais j'ai peur de tout, tout le temps. C'est si rare que je le montre...

Mais pour l'heure, mieux vaut que je continue à être peureuse. Pour une fois, je pense que ma terreur me sauvera la vie... Je suis trop effrayée pour avoir l'air suspecte, non ?

Ça pue. Quelle horreur... Ça pue le sang... Haaa.... Pourquoi ça sent une telle odeur sérieux?! ON EST DANS UN LYCEE!

"D-Dis... T-Tu sens cette odeur ?..."

Ha bah je suis pas folle, Ael sent l'odeur aussi! Ça doit lui paraître particulièrement... désagréable... Elle à l'air d'être un peu perdue d'ailleurs.... Je n'ai même pas pu lui répondre.

"KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH"

PUREEE.... J98RYHO3874FGCB1,.... POURQUOI TOUT LE MONDE HURLE DANS LES COULOIRS ?! UNE HEURE DE COLLE ! UNE HEURE DE COOOOOLLE !! Bon, je reprend mon souffle. Nous tournons à gauche, il y a une fille dont je ne connait pas le nom mais que je connais seulement de loin et ... et... Un cadavre. Y'a un cadavre dans mon lycée.

Qu'on lui foute une heure de colle. Je suis tellement choquée que je n'arrive pas à parler. Ael s'est mise derrière moi, la vue du sang la rend peut-être malade. Je... Je ne sais pas quoi dire... Wow... Pourquoi ? Ça veut dire qu'il y a des tueurs ici... Des victimes... Je n'aurais jamais cru faire ça. J'ai pris mon courage à deux mains... C'est à dire pas grand chose... Mais je l'ai fait. Je sors mon téléphone.

" Faut appeler la police... "

Mince... Mon téléphone a plus de batterie... Bon... Je suppose que l'on va aller alerter le Principal, ça me semble la chose la plus intelligente à faire. Ha oui. Et son nom à la fille, c'est Avril Van Zeele.
Elle a un an de plus que moi je crois...

" Bon, mon tel marche pas ... On va aller voir le proviseur, il saura quoi faire."

J'indique le couloir à droite qui conduit directement au bureau du principal, mais Ael à l'ai plutôt réticente...

Admettons que le RP est fini, ok ? Il a pas eu de réponses depuis longtemps et je vais bientôt changer de personnage.

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