Vous voulez connaître mon histoire? Je comprends ma vie est tellement passionnante... Bon puisque vous insistez -<=mais on insistait pas!- ,je me sens obligé de vous en faire part parce que ma pas douée de créa se démène comme elle peut avec les codes... Bon commençons pas le commencement. 

Eva Muvman était une jeune  femme faible, incroyablement faible à l'intérieur comme à l'extérieur. Un personnage aussi fragile que cette idiote ne pouvait donc pas avoir le courage de supporter l'énorme responsabilité d'être mère. Son petit ami, Peter Woovan, un parfait enfoiré la poussait encore plus à abandonner les deux enfants qu'elle avait mit au monde. Woovan? Oui, vous l'avez remarqué, c'est mon nom. Les deux personnes dont je vous parle sont mes parents. Pour vous décrire ma famille, notre famille, elle est constituée d'une peureuse, d'un fiancé n'assumant pas ses actes et le parfait exemple des parents de la jeune femme qui n'hébergeront pas une bêtise de jeunesse.

Si on était une bêtise de jeunesse, comme ils le disent si bien, pourquoi ne pas nous avoir tué Sharmin et moi? Cela aurait été beaucoup plus simple de mettre un terme à notre existence avant même de l'avoir débuter. Je pense que ma mère nous aimais trop ou trouvait l'avortement trop dur. Je penche pour la deuxième option.

C'est ainsi qu'un 26 avril, cinq ans après la joie qu'a procuré la naissance de deux jumeaux, ces deux là se retrouvèrent à la rue avec un mot et une boucle d'oreille bien moche, qui appartenait certainement à la cruche qui les a abandonné pour leur donner une belle vie, une vie pourrie oui, au lieu de les jeter à la mer. Pas très intelligente la fille.

Enfin, on a quand même réussit à survivre comme on peut. La preuve, je vous parle.

Bien sûr, à cinq ans, dans la rue, ce n'est pas très facile de se débrouiller pour survivre sans parents. 

J'adorais ma petite soeur. Peut être un peu trop protecteur, je n'acceptais pas qu'on la touche de peur qu'on lui fasse du mal. Je détestais la voir inquiète, lorsque je me mettais à tousser violemment à cause de mes bronches, surtout en hiver, avec une simple petite couverture pour nous tenir chaud -il existait aussi la chaleur humaine comme solution... Mais dit comme ça, ça fait malsain-... Enfin, on volait, on cherchait des abris dans des petites ruelles pas très fréquentables. Vivre dans de tels conditions s'avérait plutôt difficile... Mais on était ensemble.

Tu te rappelles quand tu regardais les autres enfants jouer avec leurs mères avec envie? Je jouais des morceaux sur une vieille guitare toute pétée pour te remonter le morale. Quand les gens nous rejetaient à cause de nos conditions de vie? Je t'ai dis que les gentils devenaient des héros un jour, que tant que ce n'était pas nous les méchants, on avait toujours le droit à l'espoir de vivre heureux un jour. Et quand on voyait des innocents se faire tuer sous nos yeux? Je t'ai dis que ces personnes devaient avoir des choses à se reprocher, que c'est Dieu qui les punit pour faire autant de mal autour d'eux.                                                                                                                                                                                                                              Tout les deux, on savait à quel point c'était faux, que ces personnes ne méritaient pas la mort et que les gentils n'étaient pas récompensés dans ce monde, mais à chaque fois tu souriais comme si ces mensonges, que je te racontais, te rassurais et me donnais l'impression d'accomplir ma mission de frère convenablement, alors que je n'y suis jamais arrivé.

Et il a fallut que ce jour arrive... On avait encore changer de bâtiment, que l'ancien logement dans lequel on squattait s'était prit un arbre sur le toit suite à une violente tempête, ceci dit, le foyer qu'on avait trouvé n'était pas plus rassurant, en mauvais état, avait besoin d'un bon coup de nettoyage. Enfin pour des pauvres jumeaux de huit ans comme nous, on allait pas faire nos difficiles mais ce qu'on ignorait c'était que des adolescents s'appretaient à brûler ce bâtiment... Des criminelles? Plus des rebelles je pense, puisqu'ils ignoraient qu'il y avait des gens à l'intérieur.

Le foyer a été incendié. Avec mes problèmes de santé, déjà pour une personne normale aurait pu y laisser la vie, comment ai-je fais pour ne pas mourir? Je t'ai aidé à sortir. Ta vie avant la mienne. Des jumeaux doivent penser au bien être de l'autre avant le sien. 

Tu t'es retourné le visage en pleurs caché par les flammes. J'ai fermé les yeux, pensant que ma triste existence allait se terminer... J'ai ouvert les yeux mais tu n'étais plus là. Mes souvenirs étaient confus, la seule question qui demeurait dans mon esprit était "où est ma jumelle?"

J'étais sur un lit d'hôpital. Un peu crade, couvert de sang. C'était le mien? Je ne prenais même pas le temps de me demander qui était cet homme à lunettes qui m'avais sauvé? Je ne me souviens pas de l'avoir remercier. Il doit me maudire.                                                                                                                            Mais la seule personne qui comptait pour moi c'était toi. Les autres n'existaient pas. On mourait ou on vivait ensemble mais je ne t'abandonnerai pas. C'est donc, un peu dans les vaps, que je sortais de cet endroit -une clinique? Peu importe- en ignorant les cris de l'homme comme quoi ce n'était pas raisonnable de sortir dans mon état. Je ne savais pas qui c'était mais je lui en suis reconnaissant bien que je ne le reverrais certainement plus pour m'excuser de m'être enfui comme un voleur alors que sans lui je n'aurais aucune chance de survie. 

Je t'ai cherché partout autour des ruines. Plus une trace de toi. J'ai demandé des renseignements à des personnes qui là le moment où a eu lieu le drame. Je me fichais de qui était le coupable ou pourquoi il avait fait ça, seulement si ils avait vu ma soeur jumelle. Tu es partie. Des jumeaux doivent penser au bien être de l'autre avant le sien. Pourtant, tu es partie et tu m'a laissé tomber.

Pourquoi? Je voulais seulement que...



A l'aide de la boucle d'oreille, l'écriture de la lettre et quelques recherches, j'ai mis des mois à retrouver notre famille. Je n'ai jamais abandonné. Si je n'avais pas ma place avec toi où l'avais je? Dans la rue, bien sûr. Mère était heureuse de me revoir... Quelle actrice! Et son mari avait l'air déçu quelque part... Il ne le cachait pas. Un boulet était revenu dans sa vie. Le seul moment où il a sourit c'est quand il a vu que tu n'étais pas là. "Une en moins" a du t-il se dire. Je remercie cet homme pour sa franchise.



Aujourd'hui j'ai seize ans. Je sais où tu te trouves. Je sais ce que tu fais. Au lycée lorsque quelqu'un me demande comment est ma famille, une seule partie de ma phrase est vraie. Mon père est un agent, ma mère travaille dans une grande maison d'édition et ma soeur est morte. Je préfère pleurer sur un cadavre imaginaire que de dire haut et fort que ma soeur est une criminelle. 

Tu te souviens quand les gens nous rejetaient à cause de nos conditions de vie? Je t'ai dis que les gentils devenaient des héros un jour, que tant que ce n'était pas nous les méchants, on avait toujours le droit à l'espoir de vivre heureux un jour. 

Je ne peux pas te blâmer et te détester. Tu es ma petite soeur. Je suis déçu mais je ne valais pas mieux que toi à une époque et un jour j'ai rencontré un rebelle. Dans le passé, j'ai tué beaucoup de personnes pour oublier que je suis seul. La venue de Jewell m'a fait promettre de ne jamais m'en prendre aux innocents... La seule fois où je briserai cette promesse sera pour notre père.

Tu te souviens quand on voyait des innocents se faire tuer sous nos yeux? Je t'ai dis que ces personnes devaient avoir des choses à se reprocher, que c'est Dieu qui les punit pour faire autant de mal autour d'eux.           

Depuis j'ai rejoins son gang. Je ne lui fais pas totalement confiance et c'est réciproque vu le peu de choses que je lui ai dis à mon sujet. J'ai appris à me débrouiller avec les bombes et à faire preuve de discrétion en cas de pépin... Mais cela fait-il de moi un allié digne de confiance pour autant? Je ne veux plus tuer d'innocents. Je ne veux pas pour autant épargner ceux qui ont semé les ennuies à Amissia. Même si tu en fais partie. Le temps avance et j'ai peur...